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Réévaluer l’adéquation agroécologique d’un système expérimental de bovins laitiers de montagne après cinq ans d’exploitation

Cet été, lors de son stage de BUT, Aurélie Berlire a réalisé la 3ème évaluation agroécologique de Marcinelle à partir d’une combinaison de cinq outils de diagnostics (Welfare Quality, DIAM, IDEAv4, CAP’2ER et HVE). Réalisée tous les 2 ans grâce à des mesures in situ ou extraites de nos bases de données, cette évaluation permet d’assurer le suivi et l’amélioration régulière du système.

Les résultats clés 

L’autonomie alimentaire atteinte en 2024 a permis la vente d’excédents de fourrages et, de fait, l'amélioration du bilan azoté.

La part de lait produit exclusivement à partir d’herbe pâturée (71%) est en constante augmentation depuis 2020.

La mise en place de 2 ha de triticale en rotation avec 2 ha de prairie temporaire a permis d’améliorer l’autonomie en paille, mais a réduit de 5 points (à 66%) la compensation carbone nette de Marcinelle.

Enfin, si le bien-être des animaux est toujours jugé bon (voire très bon chez les veaux), on note une augmentation des boiteries liée à la présence accrue de dermatite digitée. A l’inverse, on a observé une absence totale de mammite en 2024 et une plus grande docilité du troupeau, avec une possibilité d'approche les vaches au cornadis, plus de 40 cm plus proche qu'en 2021.

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Comment améliorer les scores de Marcinelle ?

Pour améliorer encore les scores de Marcinelle, il faudrait réduire l’usage des engins agricoles en mettant en place des alternatives au labour, réduire le nombre de traitements vétérinaires par animal, revoir le revêtement glissant de la stabulation (ce qui a en partie été réalisé en fin d’été avec le rainurage du couloir de circulation des vaches) et ajouter un second abreuvoir dans les parcelles pour pallier les étés de plus en plus chauds.